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Démarrage pour les trains à hydrogène à la SNCF

Injection dans les réseaux de gaz, véhicules à hydrogène, applications dans l’industrie, le tertiaire… la filière hydrogène-énergie ne cesse de faire parler et d’attiser le débat sur l’avenir de ce nouveau vecteur énergétique. Si certains acteurs, issus de divers secteurs d’activités, ne voient pas de réel avenir pour l’hydrogène, d’autres comme la SNCF ont choisi d’avoir confiance en son potentiel.

L’hydrogène : un carburant d’avenir pour le réseau ferroviaire français ?

“L’hydrogène possède d’indéniables atouts pour le TER et les Régions. C’est une alternative aux coûteux travaux d’électrification des lignes.” Ce sont les mots de Frank LACROIX, Directeur Général TER de la SNCF, qui souligne le potentiel de l’hydrogène pour répondre aux enjeux du programme CAP TER 2020. En effet, depuis 2018, la SNCF s’est lancée dans la préparation d’un plan de déploiement des trains à hydrogène sur son réseau ferroviaire avec l’objectif d’une première mise en circulation dès 2022. Après avoir apporté son expertise technique et contribué au financement d’études pour définir le cahier des charges du futur train à hydrogène, la SNCF s’engage aujourd’hui à participer à la montée en puissance de la filière hydrogène-énergie.

Le 29 août dernier, le Président du Directoire de la SNCF, Guillaume PEPY, a annoncé une commande imminente de 15 trains à hydrogène auprès du constructeur spécialisé ALSTOM. Ce dernier, fort de son expérience suite au lancement du Coradia iLint (train à hydrogène circulant en Allemagne depuis septembre 2018), travaille désormais sur une future version bimode d’un train fonctionnant à l’hydrogène et à l’électricité.

Une alternative qui permet de répondre aux enjeux de la SNCF et de la transition énergétique

L’intégration de trains à hydrogène a pour objectif de permettre à la SNCF de répondre à divers enjeux, qu’ils soient liés à l’éradication du diesel sur le réseau ferroviaire français ou bien à l’attractivité et la compétitivité de ce dernier. C’est également le moyen de tirer parti d’un nouveau vecteur qui facilite la transition énergétique. Cependant, étant donné qu’aujourd’hui l’hydrogène est produit à 95% à partir d’énergies fossiles, le prochain défi de la SNCF sera sûrement de s’approvisionner en hydrogène vert (produit à partir de nouveaux procédés comme l’électrolyse de l’eau par exemple).

Dans un prochain éclairage, nous analyserons comment l’hydrogène peut contribuer au verdissement du réseau ferroviaire (notamment en se positionnant comme une alternative aux processus longs et coûteux d’électrification du réseau). Nous étudierons également le potentiel de déploiement de l’hydrogène au sein des territoires afin de répondre aux enjeux de la mobilité durable.

Romain DOMINIQUE

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