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La stratégie payante de Keolis pour s’implanter en Chine

L’année 2015 s’annonce sous de bons auspices pour Keolis, la filiale à 70% de SNCF qui conçoit et exploite des solutions de mobilité urbaine sur mesure. Près de 5 ans d’investissement et de construction de partenariats vont porter leurs fruits, à travers des projets autour du métro, du train de banlieue, du tramway et d’un hub multimodal.

Une implantation facilitée par des partenariats avec des acteurs locaux

Afin de maximiser ses chances lors des appels d’offre pour l’exploitation de transports publics en Chine et en Asie du Sud-Est, Keolis a crée en mars 2014 une joint-venture nommée ShanKai avec Shentong (la société exploitant le métro de Shanghai).

Les marchés gagnés permettront à  cette société d’ingénierie, détenue à 49% par Keolis, d’exploiter des réseaux de métro, tramway, ou train. Les premières retombées devraient arriver dès cette année via la conception, construction et exploitation d’un métro automatique reliant l’aéroport de Pudong à Shanghaï.

Une première victoire en Chine pour Keolis dont près la moitié de son chiffre d’affaires (5,1 milliards d’euros en 2013) est réalisé à l’international.

 Le Grand Wuhan : nouvel eldorado pour Keolis ?

L’année 2014 s’est finie en beauté avec la signature d’un accord pour participer à l’exploitation du réseau de trains express de banlieue du Grand Wuhan. Le réseau desservira une métropole de 30 millions d’habitants grâce à 6 lignes allant jusqu’à 80 km. Forte de sa vaste expérience dans l’exploitation des trains de banlieue (au Royaume-Uni, aux Etats-Unis, en Allemagne et aux Pays-Bas) Keolis aura pour mission d’intégrer le nouveau train de banlieue chinois au réseau de transport urbain existant, dans une approche multimodale.

Un autre partenariat mis en place depuis 2013 se concrétisera dès avril 2015 ; il s’agit de la conception du hub multimodal (train, métro, bus et parking) du nouveau terminal de l’aéroport international de Wuhan.  Une fois le terminal achevé (ouverture prévue fin 2015), Keolis exploitera ce hub  via une joint-venture avec Wuhan Transportation Engineering Construction Investment Group (WTECI).

Aéroport international du Wuhan - Source: ©The Moodie Report
Aéroport international du Wuhan – Source: ©The Moodie Report

 

Ce n’est sûrement que le début d’une longue liste de projets qui seront autant d’opportunités pour Keolis de faire valoir ses expertises et d’ancrer ses positions sur les marchés asiatiques. Pas moins de  3.000 kilomètres de métro et 2.000 de tramway attendent d’être déployés en Chine pour répondre aux enjeux de décongestionnement du trafic et de gestion de l’urbanisation massive auxquels les métropoles chinoises font face.

Si ces chiffres peuvent donner le tournis, c’est avec pragmatisme que Jean-Pierre Farandou, le PDG de Keolis, commentait dans une interview accordée au Figaro que «Nous travaillons en Chine pour nos successeurs […] Il faudra attendre 2020 pour y réaliser un chiffre d’affaires significatif»… Affaire à suivre donc.

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