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La ville de demain, une ville sans voiture ?

Le dimanche 22 septembre 2019, la Ville de Paris organisait sa « Journée sans voiture » pour la 5ème année consécutive. Initiative européenne au départ, elle a conquis jusqu’à 1500 villes certaines années. La date choisie est hautement symbolique : la journée sans voiture clôture la semaine européenne de la mobilité, fait suite à deux jours consécutifs de marches pour le climat et se déroule pendant la Semaine Mondiale pour le Climat et les Journées du Patrimoine. La voiture serait-elle un moyen de mobilité qui irait à l’encontre de la préservation de notre patrimoine culturel et naturel ?

L’objectif de cette journée est tant pragmatique que pédagogique. D’une part, cette journée permet de réduire la pollution environnementale et sonore subie quotidiennement par les citadins. Airparif, l’organisme agréé par le Ministère de la Transition Écologique et Solidaire pour la surveillance de la qualité de l’air en région Île-de-France, estime que l’impact sur la qualité de l’air des rues fermées au trafic est significatif. D’autre part, elle permet d’encourager la mobilité dite “douce” ou “active”, une mobilité plus propre et moins énergivore. Le temps d’une journée, Paris ressemble à Amsterdam ou Copenhague, non pas du fait de la météo maussade du jour, mais de l’effervescence des vélos qui célèbrent leur prédominance passagère.

Le collectif “Paris sans voiture” va plus loin et s’assigne un objectif de taille : repenser et co-construire la ville de demain ! Plus que mettre les piétons et cyclistes à l’honneur, il invite les Parisiens à se réapproprier l’espace public en transformant leur ville le temps d’une journée. Pour ce faire, le collectif lance le projet “Quartier libre” et change le nom de certaines rues du quartier de Strasbourg Saint-Denis dans le 10ème arrondissement. Les Rue de paradis et de Jarry deviennent respectivement la “Rue Zéro Déchet” et la “Rue du Futur”.

 

De nombreuses associations dédiées à la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de l’environnement étaient présentes. Pour n’en citer que quelques-unes, Alternatiba, Greenpeace, Surfrider, Villes en transition ou encore Zero Waste ont bravé la pluie pour sensibiliser les Parisiens aux enjeux environnementaux.

Toutes invitent à la consom’action, une consommation réfléchie, responsable et engagée. Ces associations estiment qu’il ne faut pas attendre la fin des véhicules thermiques, prévue en 2030 à Paris par le Plan Climat, pour opter pour des solutions plus vertes. Elles soulignent que ces solutions ne sont pas toujours possibles. Toutefois, elles mettent notamment en avant le covoiturage, l’éco-conduite, l’optimisation de nos déplacements ou encore l’achat de voitures moins polluantes (hybrides, électriques, hydrogènes) : autant de solutions qui animeront peut-être l’espace public de demain !

Amina BOURI

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