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Le Mondial de l’Automobile 2014 sous le signe de la transition

Le Mondial de l’automobile a refermé ses portes dimanche après deux semaines fastes dans le traditionnel cadre du Parc des expositions de la porte de Versailles. Comme tous les deux ans, plus de 1 millions de visiteurs ont fait le déplacement pour ce salon unanimement  reconnu comme la référence des salons automobiles mondiaux. Cette année, c’est plus de 270 marques venant de 18 pays à travers le monde qui ont été représentées. C’est là la grande force de ce salon qui regroupe des constructeurs de tous horizons et de tous niveaux de gamme, attirant ainsi un public large mêlant connaisseurs, simples amateurs et curieux. L’occasion est donc idéale pour les constructeurs présents de dévoiler au grand public les nouveautés bientôt commercialisées, ainsi que les concepts cars sur lesquels ils travaillent.

 

Un mondial de l’automobile placé sous le signe de la basse consommation

Fin 2012, le gouvernement avait fixé comme objectif aux constructeurs français d’être capable de produire d’ici 10 ans des véhicules consommant 2 litres d’essence au 100km.  Or, deux ans après cette annonce à première vue un peu ambitieuse, l’objectif semble déjà presque atteint, Renault et PSA dévoilant chacun leurs modèles de concepts cars à ultra-basse consommation. Eolab (chez Renault), le C4 Cactus Airflow 2L (chez Citroën), et la 208 2L Hybrid Air (chez Peugeot), représentent donc les premières réponses de nos trois constructeurs historiques à ce défi proposé dans le cadre des 34 plans de la Nouvelle France industrielle. Pour ces trois concepts cars, un effort particulier a été porté aussi bien sur l’aérodynamisme que sur les matériaux utilisés afin d’alléger le plus possible le véhicule (plancher en composite,  pièces en carbone et aluminum…), et d’atteindre les objectifs de consommation. Cependant, ces voitures prometteuses présentées cette année ne seront pas accessibles au grand public avant quelques temps, le coût de fabrication étant encore trop élevé. L’objectif désormais est donc de faire émerger une filière de production de carbone à bas coût pour subvenir aux futurs besoins massifs du secteur automobile, alors que cette filière était jusqu’à présent destinée aux technologies de pointe, d’où des faibles productions et des prix très élevés.

Renault Eolab

Les véhicules électriques au centre de l’attention

Toujours dans l’optique de réduire l’empreinte environnementale de nos déplacements en voiture, les constructeurs profitent également de cette édition du salon pour vanter leur savoir-faire en matière de véhicules électriques. Ainsi, Renault-Nissan, qui a été le premier à se lancer dans le tout électrique grand public, laisse la possibilité d’essayer ses modèles Zéro Emission (Kangoo ZE, Zoé et Twizy chez Renault, la Leaf et l’utilitaire e-NV 200 chez Nissan). Ces modèles relativement populaires sur le marché du véhicule électrique seront tous amenés à doubler leur autonomie dans les prochaines années si l’on en croit le PDG du groupe, Carlos Ghosn.

Les autres constructeurs ne sont pas en reste avec BMW et sa i3, Volskwagen qui lance la E-Golf, version électrique de son modèle emblématique, ou encore l’i-MiEV chez Mitsubishi.

Mais la véritable attraction de ce salon reste Tesla, vrai succès aux Etats-Unis et qui commence à arriver en Europe. Disponible à l’essai dans les allées du Mondial, le pure-player de l’électrique suscite un vent de curiosité et d’admiration chez les amateurs du secteur.

Tesla S

Quel avenir pour l’industrie automobile ?

Un mondial de l’auto, c’est d’habitude l’occasion de rêver devant des modèles de concept cars sortis tout droit de l’imagination des designers des plus grands constructeurs. Loin de déroger à la règle, avec des modèles futuristes audacieux, et le retour de modèles de légende,  cette édition semble toutefois marquée par une profonde remise en question du marché de l’automobile. Les constructeurs sont de plus en plus à se lancer dans le défi du tout-électrique mais les prix de construction et les performances d’autonomie encore mitigées restent de sérieux freins à la popularisation de ce type de véhicule. L’arrivée des voitures connectées pourrait d’autant plus bouleverser le marché de l’automobile qui a pour l’instant bien du mal à se relever de la crise et des politiques d’incitation aux modes de déplacement alternatifs.

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